Le ronflement, un bruit pas si anodin que cela pour votre santé.
Le ronflement, une nuisance sonore pour votre entourage certes, mais à considérer d’abord et avant tout comme une nuisance pour votre santé.
D’un point de vue fonctionnel respiratoire, le ronflement se définit comme une perte de respiration nasale naturelle durant la nuit au détriment d’une respiration buccale sonore parfois entrecoupée de pauses respiratoires (apnées).
Cette respiration buccale aura comme conséquence une dysfonction linguale et des muscles associés qui, si elle n’est pas corrigée précocement, favoriseront le développement d’un Syndrome des Apnées Obstructives du Sommeil (SAOS).
Est-ce fréquent ?
Le ronflement étant le symptôme cardinal du SAOS, les études à propos de ce dernier démontrent une très grande fréquence dans la population (étude HypnoLaus).
Pourquoi faut-il s’y intéresser ?
Le ronflement est le signal sonore annonciateur du SAOS. Plus tôt le SAOS est dépisté , moins graves seront les conséquences pour votre santé à long terme.
La perte de respiration nasale au profit d’une respiration buccale empêche le phénomène d’auto inhalation du monoxyde d’azote (NO) : à chaque inspiration nasale, ce gaz est emmené vers nos poumons et ensuite dans la circulation générale. Ce gaz – aux multiples fonctions – fabriqué dans nos sinus assure protection de notre système cardiovasculaire et neurocognitif.
Quelles maladies risquons-nous de développer lorsque l’on ronfle ?
L’hypertension artérielle (HTA), la plus fréquente.
Ensuite,
D’autres maladies cardiovasculaires telles que l’insuffisance coronaire source d’infarctus, l’athéromatose – dépôt de cholestérol dans les artères – responsable d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), l’insuffisance rénale chronique.
Des maladies métaboliques (diabète de type II, syndrome métabolique, dyslipidémie, stéatose hépatique).
Le ronflement est souvent associé aux phénomènes dépressifs, au burnout, aux troubles neurocognitifs (perte de mémoire, de concentration, etc.), à une perte de libido.
Est-il possible de prévenir le ronflement ?
Le ronflement est la résultante d’une respiration buccale qui a débuté bien des années auparavant et souvent dès la prime enfance.
Les racines du ronflement…
Plusieurs facteurs seuls ou concomitants peuvent induire l’émergence d’une respiration buccale, prélude au ronflement :
– Une durée d’allaitement maternel réduite (l’OMS recommande minimum 6 mois),
– Des troubles suctionnels non nutritifs (tétine, pouce, doigts, chiffon)
– Un environnement malsain (tabagisme passif parental, pièces humides riches en moisissures, allergènes, proximité de source extérieure de pollution)
Pourquoi guérir les ronflements et comment?
Objectif :
restaurer une respiration nasale nocturne naturelle et recouvrer le phénomène d’auto inhalation du monoxyde d’azote (NO), gaz qui protège notre système cardiovasculaire et neurologique.
Moyen :
la Thérapie MyoFonctionnelle (TMF), approche rééducative, vise à corriger les dysfonctions linguales. La TMF peut être associée à un dispositif rééducatif nocturne : le Tongue Right Positioner (TRP).
Corriger le ronflement associé à une alimentation saine et une activité physique soutenue, c’est se prémunir de nombreuses maladies chroniques du XXIe siècle.
Le ronflement résonne comme une corne de brume dans l’océan des maladies cardio-vasculaires, métaboliques et neurocognitives du XXIe siècle.
Docteur Paul WULLEMAN